Comment réaliser une BD, bande dessinée, ses différentes étapes...

Comment réaliser une BD (bande dessinée) et ses différentes étapes...

comment faire une BD

Tout d’abord, nous pouvons faire un point sur les différentes appellations de la bande dessinée. Du « comics » anglais au « fumetti » italien en passant par les « tebeos » espagnols et les incontournables « mangas » japonais, il est intéressant de savoir les diverses dénominations de la BD.

 

Il est également utile de connaître les différentes étapes de la création de la bande dessinée, de sa conception à sa fabrication. A savoir, selon la complexité de la bande-dessinée et des différents paramètres qui entourent sa réalisation, la BD peut nécessiter plusieurs mois ou années de travail à son ou ses auteur(s).

 

Le scénario : c’est l’histoire que va raconter la bande dessinée. Il peut être écrit comme un roman, ou pré dessiné dans ses grandes lignes par le scénariste.

 

La documentation : elle est très importante, aussi bien pour le scénariste (la conception de son histoire) que pour le dessinateur (la réalisation des dessins). Elle se présente sous formes d’écrits, d’illustrations ou de photos.

 

La création d’un personnage, ses expressions et attitudes : pour réaliser un personnage, l’auteur réalisera de nombreux croquis afin de déterminer sa physionomie et ses caractéristiques. Malgré ce soin apporté, il ne trouvera sa personnalité définitive qu’après plusieurs années de travail.

 

Les bruitages : mot dont le son imite celui de l’objet qu’il représente, comme « Waf ! Waf ! », et les onomatopées qui sont la représentation en image d’un bruit.

 

Les plans : Comme pour le cinéma, l’auteur utilise différents plans afin d’éviter la monotonie qu’engendre la succession d’images, mais aussi et surtout, pour orienter le lecteur sur un ensemble, un détail ou une action. Pour information, on peut en distinguer six :

le plan d’ensemble ou panoramique, comme son nom l’indique, permet au dessinateur de réaliser une vue générale sur un lieu, une foule, etc.

le plan en plongée montre l’action de haut en bas

le plan en contre-plongée, inversement, nous présente l’action de bas en haut.

le gros plan permet de montrer avec plus d’intensité des sentiments, des émotions, etc. Il peut être axé sur un objet.

le plan rapproché permet de plonger le lecteur directement dans l’action, dans un dialogue, etc.,

le plan moyen, enfin, permet d’attirer l’attention du lecteur sur un ou des personnages dessinés en pied c’est-à-dire en entier, de la tête aux pieds.

exposition BD

L’esquisse* : un brouillon est effectué à partir du scénario. Le dessinateur peut ainsi réfléchir au cadrage pour donner du rythme à l’histoire. Cela lui permet aussi de bien visualiser la mise en page, l’espace que prendra le texte dans les cases et les éventuels documents dont il aura besoin pour la réalisation de celle-ci.

 

Le crayonné* : l’esquisse terminée, le crayonné définitif de la page peut être réalisé. Sa précision permettra au dessinateur un encrage sans problème.

 

L’encrage* : il est effectué généralement directement sur le crayonné. Certains le réalisent aussi soit sur un calque, soit sur un autre papier grâce à une table lumineuse qui permettra de le recopier par transparence.

 

*Aujourd’hui ces méthodes (esquisse, crayonné, ancrage) sont réalisées à l’ordinateur.

 

La mise en couleur, 3 méthodes principalement utilisées :

- La plus traditionnelle, avant que l’ordinateur facilite cette étape : on fait imprimer l’encrage en bleu ou gris très léger sur un papier épais blanc sur lequel on met les couleurs. Cette mise en couleur s’effectue à la gouache, à l’aquarelle, aux encres de couleurs, … Une fois les couleurs ajoutées, les traits bleus ou gris n’apparaîtront pas à l’impression.

- Aujourd’hui, grâce à des logiciels, le coloriste met le plus souvent la couleur à l’ordinateur.

- Une troisième possibilité de mise en couleur, appelée “couleur directe” consiste à mettre la couleur directement sur le dessin.

 

La photogravure** : pour la méthode traditionnelle, le photograveur, à partir de la mise en couleur terminée, réalisera en plus du film de trait noir déjà effectué, les films manquants qui permettront de reproduire les trois couleurs primaires : le bleu cyan, le rouge magenta et le jaune yellow. Ils seront reproduits sur une plaque dite « offset ».

 

L’impression** : l’imprimeur rassemble tous les films par « couleur » et les positionne contre des plaques dites « offset » qui par isolation seront les reproductions exactes de ceux-ci. Elles seront installées sur des cylindres. Chaque cylindre correspond à une couleur, soit le bleu, le jaune, le rouge et le noir.

 

**De nos jours, il est rare de faire des montages films. En effet, la gravure des plaques et le montage s’effectuent à partir de l’ordinateur.

 

La reliure : le relieur pliera, façonnera et encartera les pages intérieures dans la première et dernière de couverture.

 

L‘ouvrage n’aura plus que trois étapes à parcourir : le diffuseur (il présente l'ouvrage au revendeur), le distributeur (il livre l'ouvrage au revendeur) et le vendeur.

 

Si vous souhaitez avoir plus d’informations sur ces diverses étapes, n’hésitez pas à vous référer au petit ouvrage de Bruno Bertin intitulé "Création d’une bande dessinée".